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Tri à la source des biodéchets, nouvelle réglementation en 2024

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Face à l’urgence environnementale, la réduction des déchets est devenue un enjeu majeur. Adoptée en 2020, la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) vise à transformer notre modèle de consommation et de production en s’attaquant à la question des déchets tout au long de leur cycle de vie.

Parmi les leviers d’action clés, trier les déchets, notamment les biodéchets, occupe une place centrale. En effet, ces déchets organiques, qui représentent environ 30% de nos poubelles ménagères, constituent une source importante de pollution lorsqu’ils ne sont pas valorisés correctement.

C’est pourquoi une nouvelle réglementation relative au tri à la source des biodéchets est entrée en vigueur depuis le 1er janvier  2024. Et elle concerne aussi bien les particuliers que les entreprises et les collectivités. 

Dans cet article, on vous explique tout : enjeux, obligations, solutions.

Qu'est-ce que le tri à la source des biodéchets ?

Biodéchet ? De quoi s’agît-il ?

On appelle biodéchet tous les déchets d’origine organique, c’est-à-dire issus d’êtres vivants. On distingue deux  catégories de biodéchets :

  • Les biodéchets alimentaires : épluchures de fruits et légumes, restes de repas, viandes et poissons, produits laitiers, etc.
  • Les biodéchets végétaux : tontes de pelouse, feuilles mortes, tailles de haies, etc.

Pourquoi est-il essentiel de trier ses biodéchets ?

Au même titre que le plastique, le verre ou le carton, les biodéchets doivent faire l’objet d’un traitement adapté afin de limiter leur impact sur l’environnement.

En cela, le tri à la source des biodéchets présente de nombreux avantages :

  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre : lorsqu’ils ne sont pas triés, les biodéchets se décomposent en méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2.
  • Production de compost : les biodéchets peuvent être transformés en compost, un amendement naturel riche en nutriments pour les sols.
  • Protection des ressources naturelles : le compostage permet de réduire l’utilisation d’engrais chimiques et de limiter l’incinération des déchets.

Diminution des coûts de traitement des déchets : le tri à la source permet de réduire le volume des ordures ménagères et donc les coûts de traitement.

Que change la nouvelle réglementation de 2024 ?

En France, les biodéchets représentent environ 30% des ordures ménagères. En 2023, le tri des biodéchets n’était pas obligatoire pour tous, même si de nombreuses communes, entreprises et ménages ont déjà mis en place une collecte séparée. Depuis le 1er janvier 2024, la réglementation à ce sujet a évolué.

Les nouvelles obligations pour les particuliers et les professionnels

Tous les professionnels, quelle que soit leur taille ou leur activité, doivent désormais trier leurs biodéchets. Ils doivent mettre en place un système de collecte séparé à la disposition de tous les collaborateurs afin de les valoriser par compostage ou méthanisation. S’ils ne sont pas en capacité d’assurer eux même le compostage ou la méthanisation, ils doivent faire appel à des prestataires externes pour assurer la fin de vie de ce type de déchets. 

Quant aux communes, elles doivent désormais proposer aux habitants une solution de tri et de collecte des biodéchets. Cela peut se faire par la mise en place de bacs spécifiques, de points d’apport volontaire ou de composteurs partagés. 

Le non-respect du tri des biodéchets est passible d’une amende de 35 euros. Cependant, il est important de noter que cette amende n’est pas encore systématiquement appliquée. En effet, les professionnels et les communes ont jusqu’au 31 décembre 2024 pour mettre en place les solutions de tri et de collecte des déchets.

Comment se préparer à la nouvelle réglementation ?

Évaluation des besoins

La première étape consiste à évaluer les besoins en matière de tri des biodéchets. Cela passe par l’estimation de la quantité et de la nature des biodéchets produits quotidiennement ou hebdomadairement. Il est également important de déterminer l’espace disponible pour installer des bacs de tri et/ou un composteur, et de définir le budget qu’il est possible d’allouer à cette démarche.

Choix de la solution de tri

Plusieurs solutions de tri existent, chacune avec ses avantages et ses inconvénients. Le choix dépendra des besoins et des préférences de chaque entité.

  • Collecte par un prestataire externe : des entreprises spécialisées peuvent collecter les biodéchets et les valoriser par compostage ou méthanisation. Cette solution est pratique et ne nécessite pas d’investissement initial, mais elle peut s’avérer coûteuse à long terme.
  • Compostage sur site : si vous disposez d’espace, le compostage sur site est une solution écologique et économique. Il permet de transformer les biodéchets en un amendement naturel pour les sols.
  • Autres solutions : des solutions alternatives existent, comme le broyage des déchets verts ou le don aux animaux.

Sensibilisation et formation des utilisateurs

Le succès du tri des biodéchets dépend de la participation active de tous les utilisateurs. Il est donc important de sensibiliser les collaborateurs d’une entreprise et/ou les citoyens d’une commune à l’importance de cette démarche et de leur fournir des consignes de tri claires et faciles à comprendre.

Vous l’aurez compris, trier les déchets, y compris les biodéchets, n’est plus une option. Mettre en place une solution de tri des biodéchets adaptée à vos besoins est une démarche essentielle pour contribuer à la protection de l’environnement. En suivant les étapes décrites dans ce guide, vous pouvez choisir la solution la plus appropriée à votre situation et garantir son succès. Pour aller encore plus loin dans votre démarche de tri des déchets de votre entreprise ou votre collectivité, Keenat propose des solutions de collecte pour 3 autres types de déchets : le mégot, le masque à usage unique et le chewing-gum.

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